Face à la crise sanitaire sans-précédent que nous traversons, la littérature a le pouvoir de nous aider. Dans son discours d’ouverture du congrès littéraire en 1878, Victor Hugo a dit : « La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez-le faire. »

Fermées durant les deux confinements et en concurrence avec les sites internet, les librairies ont besoin aujourd’hui plus que jamais de votre soutien. Toutes travaillent sans relâche, ont su mettre au point un service de click&collect ou de livraison et assurent la continuité de la transmission du savoir. Heureusement, les librairies ont enfin été reconnues comme commerce essentiel.
Si certaines librairies sortent la tête de l’eau, d’autres coulent dans un silence assourdissant. Il est crucial de les soutenir. En 2014, j’ai créé l’association Vivre lire qui produit chaque année au sein du Ve arrondissement de Paris, son Festival Quartier du livre. Ce festival célèbre à travers plus de 250 évènements la culture et plus particulièrement la littérature, et collabore avec toutes les librairies, maisons d’éditions et auteurs du 5e.

Et c’est fort de cet engagement, sur un territoire, le Quartier Latin, où la densité de librairies, de bibliothèques, sans oublier nos fameux bouquinistes, est la plus forte au monde, que je mesure la nécessité de remettre des librairies, sous de nouvelles formes, dans les territoires où elles sont absentes. Si les librairies sont essentielles, elles ne doivent pas l’être uniquement pour les habitants des grandes métropoles ou des grandes villes. Il faut aussi qu’elles soient présentes dans les zones rurales et il faut trouver les moyens de les y faire vivre.

Soutenons nos libraires et nos bouquinistes, soutenons ce qui fait de la France le pays des Lumières. Ne faisons pas mentir Blaise Cendrars lorsqu’il disait que Paris est la seule ville du monde où coule un fleuve encadré par deux rangées de livres. Mais souhaitons qu’à l’avenir, il en soit ainsi pour tous les fleuves et les rivières de France.